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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/296

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lieu d’admettre qu’une circonstance dépendant de causes extérieures, qu’une lésion d’un caractère purement traumatique, auront étendu des brides placentaires sur le cerveau, et auront ainsi paralysé le développement de cet organe, on a préféré les suppositions les plus invraisemblables. On a vu fondre sur le fœtus, jouissant jusque-là d’une santé parfaite, les orages d’une maladie aiguë. Ces phénomènes morbides de l’être organisé, fort de la vie de relation, respirant dans l’air athmosphérique, et sachant se défendre de toutes les influences particulières à son monde extérieur, on les a attribués à un être ne participant encore qu’à la vie végétative, nageant dans un fluide et contenu dans une poche sans issue. On a enfin imaginé une hydropisie capable de dissoudre et de faire disparaître tout ou partie d’un cerveau jusque-là sain et entier. Des mots sont venus protéger cette manière de voir : car le nom d’hydrencéphalie trouvé, il parut qu’il ne dut plus rien manquer à la théorie.

Cette théorie, protégée si à propos par la nomenclature, s’est plus tard portée à son tour réformatrice de la nomenclature elle-même. On entendait autrefois, sous le nom d’acéphale, tous les monstres par défaut, c’est-à-dire ceux dont la tête était privée d’une ou de plusieurs parties. L’a privatif, dans acéphale, avait ainsi un sens bien déterminé. En faisant de ceci une question de grammaire, et en