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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/314

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leur quantité, mais de plus par un caractère particulier, comme de différer de consistance et de forme au fur et à mesure qu’elles avaient cheminé dans l’intestin. C’était, dans le cœcum et dans le commencement du colon, de la matière fécale disposée par petits grains et rendue liquide par un mucus abondant, dans lequel cette matière, ainsi divisée, se trouvait baignée et comme dissoute. La couleur de ce brouet était verdâtre. Plus loin les petits grains se réunissaient, et formaient par leur association de petites balles, qui devenaient d’autant plus consistantes qu’elles étaient chacune moins entourées de mucus. Enfin, l’assemblage de ces matières continuant de plus en plus d’avoir lieu, c’était, au devant et dans la grande poche terminale, de plus grosses boulettes stercorales.

Ici un événement inattendu arrête nos regards. Ce n’est point uniquement par une accumulation de ces boulettes fécales que sont remplies et l’extrémité du colon et la grande poche qui le suit : ces boulettes n’occupaient dans la première partie qu’un quart, et dans la seconde qu’un vingtième de la capacité de cet intestin. Ce qui remplissait le surplus de cette capacité était du mucus, dans un état plus liquide au commencement de l’intestin, et au contraire d’une certaine consistance dans la grande poche. Cette consistance, dont l’état tremblotant de la gélatine peut donner une idée, pro-