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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/336

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voir accordé qu’un rôle très-subordonné au mucus chez les animaux adultes, on s’est mis dans le cas de se peu soucier de ce qu’il pouvait devenir, et qu’on a supposé que, se combinant avec les alimens, il en suivait ultérieurement la destinée. Mais nos faits contredisent formellement cette doctrine. Ce n’est plus seulement dans le canal alimentaire et pour y favoriser le glissement de substances grossières ; ce n’est pas non plus uniquement dans d’autres voies qu’il soit nécessaire de lubrifier, que se trouve le mucus chez l’embryon. Cette substance abonde partout où sont les membranes muqueuses, davantage aux surfaces cutanées entourées des eaux de l’amnios, et que par conséquent il n’est pas besoin de lubrifier, que dans l’intestin, et davantage aussi dans les premiers temps de la vie utérine que dans les derniers. Il

    la peau, voici ce que MM. de Fourcroy et Vauquelin en rapportent : je ne sache rien de plus précis et de plus exact. « Les tégumens du corps, suite continue des membranes muqueuses internes, sont pénétrés comme elles du mucus. C’est lui qui, en se desséchant par l’évaporation à l’air, et à mesure qu’il sort en gouttelettes souvent visibles entre les sillons épidermoïdes, donne naissance à ces pellicules en petites écailles furfuracées qu’on enlève de dessus la peau, soit en la frottant à sec, soit en la plongeant dans un bain. C’est le même mucus qui paraît former, par son dessèchement, les plaques inorganiques de l’épiderme. » Annales du Muséum, t. 12, p. 65.