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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/337

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n’est pour le fœtus ni alimens fournis par le monde extérieur, ni évacuation de matières stercorales selon le mode d’expulsion possible chez les adultes.

Au contraire, tout porte à croire que le mucus, de la même manière que le sang veineux, retourne des confins de l’être où il s’est formé aux parties de centre, pour y devenir, chemin faisant, la matière assimilable, et pour les nourrir, en se répandant de dedans en dehors. Mais par quelles routes le mucus effectuerait-il ce retour ? et quels viscères en seraient l’objet, en deviendraient le lieu de dépôt ?

Il n’est point d’abondantes sécrétions sans de grandes poches qui en recueillent les produits, et qui les tiennent en réserve, afin que les consommations s’en puissent faire au fur et à mesure des besoins. La bile a sa vésicule, l’urine sa vessie, les matières excrémentitielles leur réservoir stercoral, les os leur périoste, etc. Le mucus, en quoi le sang artériel se résout en très-grande partie, et qui est de tous les produits organiques le plus abondant, plus qu’un autre, à raison même de cette abondance, semble plus impérieusement réclamer un pareil réservoir. L’analogie porte à cette supposition. Mais, d’abord, quelles voies lui seraient appliquées ? quelles filières auraient pour objet d’en favoriser la circulation ? Deux grands appareils sont également répandus partout, le système lympha-