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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/339

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épinière, comme aux premières journées de la formation du fœtus, d’une part allongée et continuée jusque dans les vertèbres sacrées, et de l’autre accrue latéralement. À mon grand étonnement, je trouvai au contraire la colonne épinière et la substance pulpeuse sans la moindre modification.

Cependant, pour la première fois que ma loi du balancement des organes était en défaut, devais-je y renoncer ? Je suis resté un certain temps dans cette perplexité. J’avais été fixé sur cette loi, non pas seulement pour l’avoir jugée l’expression fidèle de tous les faits de variation organique, mais de plus aussi pour l’avoir logiquement conclue de la condition même des développemens. En effet, s’il arrive à des élémens organiques de n’être pas reçus dans leurs bourses ordinaires, il faut nécessairement ou qu’ils s’introduisent en d’autres bourses, ou bien que ces élémens séjournent au lieu de leur naissance. Je ne voyais pas le podencéphale dans le premier cas, du moins pour le système cérébro-spinal ; mais il pouvait être dans le second. Je ne désespérai donc point d’un principe qui est donné avec tant de rigueur, et j’attendis d’avoir examiné les organes abdominaux pour me former une opinion définitive.

Or voici ce qui vint rétablir dans mon esprit ma loi du système des compensations. J’avais moins au cerveau, j’avais trop dans le colon. Ce trop plein