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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/374

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à l’intestin. En effet, lorsque les parties prises autrefois pour l’anus, ou les membranes externes du prétendu cloaque, se sont et ouvertes et rangées circulairement, ce qu’on voit au centre et au fond de la poche est le méat urinaire. La lettre V montre cela dans notre troisième figure. Ce méat, contraint par sa position à s’ouvrir avant l’ouverture anale, laisse d’abord échapper les urines. L’oiseau, en l’ouvrant seul, ainsi que fait souvent l’autruche, donne à part son jet d’urines : mais il lui arrive ordinairement, comme on sait, de tout rendre ou de paraître tout rendre à la fois. En quelque peu de temps que cela se fasse, il faut bien que l’urine soit la première expulsée : les matières stercorales, qui sont au delà, n’arrivent qu’après. À cette seconde époque, la vessie non-seulement est entièrement vidée, mais elle disparaît tout-à-fait. Elle se replie sur elle-même, comme un gant qui est retourné : son ampleur ne contribue pas seule à cet effet ; son col y aide aussi en se déplissant et en s’effaçant entièrement.

Le moyen d’obtenir de l’urine limpide est simple. Pressez le ventre d’une poule qui vient de fienter : en pesant sur les bassinets des reins et sur les urétères, vous dirigez la quantité d’urine qui s’y trouve sécrétée sur la vessie, qui s’en remplit et la conserve ; vous retirerez ensuite cette urine à l’aide d’un siphon introduit à travers le méat urinaire.