Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/386

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 352 )

qui est dans l’autre sexe : mais c’est un testicule sans épididyme. L’absence, ou, mieux sans doute, le déroulement de ce dernier, change seul les rapports de l’ovaire, comparé au véritable testicule. Aussi, quant à ses fonctions, au lieu d’un fluide séminal tout élaboré et s’écoulant sans discontinuité, c’est un autre fluide tel que le peut donner l’action d’un seul des deux composans, de la seule branche spermatique qui y concoure. Ce fluide, plus librement épanché ou filtré, forme plusieurs amas séparés par des enveloppes distinctes, et en général ces corps ronds qu’on a pris pour des œufs, auxquels j’ai proposé, dans mon Mémoire sur la génération des didelphes[1], de donner le nom d’ovules, et qui enfin s’enchaînent et pendent le long d’un repli de la tunique péritonéale comme les grains d’une grappe de raisin.

Qu’il y ait grappe, c’est-à-dire une sécrétion du corps testiculaire, ou non, ce qui suit l’ovaire est un canal flexueux qu’on s’est accordé à considérer comme l’analogue du canal déférent, qui a pris d’abord le nom de tube de Fallope, et qui, pour avoir montré dans les oiseaux un usage manifeste, a été appelé dans la suite oviductus.

  1. Mémoire sur cette question : Si les animaux à bourse naissent aux tétines de leur mère ? Voyez Journal complémentaire du Dictionnaire des Sciences médicales, t. 3, p. 193.