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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/394

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tions différentes est ailleurs. Elle est toute dans la condition inverse de l’état du système sanguin qui se rend à l’appareil cérébro-spinal. Il y a prédominance de ce système chez les mâles, et, en revanche, moindre action ressentie par les artères spermatiques : le contraire, sous l’un et sous l’autre de ces rapports, devient la condition du sexe femelle. Telle est l’explication que nous suggère notre loi du balancement des organes.

Ces développemens donnent la clef de bien d’autres phénomènes. La différence entre les sexes est d’autant plus forte, que les femelles livrent une plus grande quantité de produits de génération. Et en effet la surabondance de la nourriture, pour me servir d’une expression de Buffon qui reçoit ici une juste application, se départit très-inégalement entre les sexes, surtout chez les oiseaux : la richesse et les vives couleurs du plumage chez ces derniers sont des signes extérieurs qui témoignent de toute l’énergie vitale des mâles, comme l’abondance des pontes témoigne de la puissance génératrice des femelles, laquelle, pour se manifester, n’a pas même besoin des excitations de l’autre sexe. La tristesse du plumage chez les femelles d’oiseaux tient si manifestement à une prédominance partielle et locale de sang artériel, à celle du sang, dont les afflux énergiques sont réservés aux organes de la génération, que lorsqu’elles cessent de pondre, et