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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/415

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oiseau de nos basses-cours, appartient à une espèce dont la domesticité a beaucoup exagéré les qualités primitives. En la privant de ses œufs et en la nourrissant abondamment, nous l’avons excitée à multiplier ses pontes ; ce qui à la longue n’a pu avoir lieu sans une réaction, et par conséquent sans une hypertrophie de ses organes sexuels.

De l’oviductus chez le casoar.

D’après ces considérations, nous dûmes nous reporter sur un oiseau qui nous parut le moins s’éloigner des conditions des mammifères, et nous pensâmes au casoar. Quelle fut notre surprise d’en trouver l’oviductus, au volume près du tube de Fallope, exactement semblable à l’oviductus d’un rongeur et d’un ruminant ! Dès ce moment tout fut éclairci, et je pus embrasser sous leurs véritables rapports toutes les parties de cet organe.

L’oviductus du casoar (casuarius novæ Hollandiæ) n’est subdivisible qu’en deux parties bien distinctes : l’une est un canal flexueux, long de cinquante et un centimètres, et assez large, principalement à sa naissance, pour qu’un ovule d’un certain volume puisse y être introduit : sa texture intérieure est celle d’un intestin lisse d’abord, puis successivement de plus en plus ridé : on dirait l’intérieur d’un estomac. Ces rides forment de petites