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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/441

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1769) en vit quatre sur le corps d’un enfant ; mais, ce qui n’était pas dans notre monstre, ils naissaient à quelque distance, l’un au-devant de l’autre, dans le rein, et se trouvaient renfermés dans une membrane commune pour aller déboucher sur la vessie ; savoir, à gauche, par un seul orifice, et à droite, par deux orifices distincts.

La circonstance d’urétères larges comme de petits intestins s’est aussi rencontrée. Lieutaud donne cette observation, en faisant remarquer qu’elle était liée, chez un sujet qui mourut à trente-cinq ans, à un défaut de vessie urinaire. Le rein du podencéphale, lett. R, fig. 8, était dans l’état naturel.

Enfin il n’arrive que trop souvent que le rectum vienne aboutir dans le canal de l’urètre chez les garçons, et dans le vagin chez les filles. Que ces routes de communication s’entr’ouvrent suffisamment, et il sera possible d’exister long-temps avec une aussi grave infirmité : ce fait est établi par la célèbre observation de Mercurialis, rapportée d’après une femme israélite qui a vécu un siècle. Ce même fait d’une femme sans anus, et qui rendait ses excrémens par la vulve, s’est aussi présenté à M. le docteur Fournier-Pescay. Voyez l’article Cas rares, que ce savant physiologiste a rédigé pour le premier Dictionnaire des sciences médicales.