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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/451

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ignoré, et ce qui rend problématique la détermination qu’on en a présentée. Cette détermination a été donnée à peu près dans le même temps, et inévitablement presque de la même manière, par les deux plus grands anatomistes d’Angleterre et de France[1], parce que, également préoccupés de l’idée que les monotrèmes appartenaient au groupe des mammifères, ils avaient dû conclure tous deux de cette supposition que les monotrèmes et les mammifères ne présenteraient aucune différence essentielle dans leurs organes sexuels. Ayant étudié les monotrèmes sous de nouveaux rapports, je ne partage pas l’opinion de ces maîtres de la science. Les monotrèmes ne sont, à mon avis, dans un rapport de famille avec aucune des quatre classes d’animaux vertébrés ; ils devront former une classe à part, bien qu’ils ne soient encore composés que de deux genres, les ornithorinques et les échidnés : car, quoi qu’il arrive à cet égard, on ne peut se refuser à les considérer, ainsi que l’a déjà fait mon célèbre et savant confrère M. de Lamarck[2], comme des êtres paradoxaux, tenant le milieu entre

  1. M. Évérard Hôme, dans les Transactions philosophiques, année 1802 ; ce savant y traite d’abord de l’ornithorinque, p. 67 pl. IV, et plus bas de l’échidné, p. 348, pl. XII ; et M. Cuvier en 1805, Leçons d’anatomie comparée, t. 5, p. 366, pl. LI.
  2. Philosophie zoologique, 1809, t. 1, p. 145.