Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/453

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 419 )

sortir les monotrèmes du sein de leur mère en état de se suffire sous le rapport de la nourriture[1], et trouvant dans une extrême étroitesse du bassin des raisons pour me refuser à admettre cette supposition, j’en étais venu à penser que les monotrèmes devaient se distinguer par un mode de génération qui rappelât à quelques égards celui des batraciens. C’est frappé de cette idée que j’écrivis en 1818 les annotations du premier volume de ma Philosophie anatomique, pages 495 et 502, et que dès lors je regardai les monotrèmes comme formant une classe intermédiaire entre les oiseaux et les mammifères.

J’ai sous les yeux un dessin très-soigné des organes sexuels d’un ornithorinque femelle, qu’a fait sur ma demande notre habile artiste M. Huet ; mais, en attendant que je trouve à l’employer, je vais décrire ces organes en faisant usage d’une figure des Transactions philosophiques, année 1802, pl. IV, no 2. Je dirai de plus quelles sont les rectifications ou les additions à ce travail, que je dois à une très-attentive observation.

Au delà du bassin et plongeant dans l’abdomen est une grande poche entièrement sphéroïdale (représentée ellypsoïdale par Hôme, et numérotée K). On l’a prise jusqu’ici pour la vessie urinaire ; et il faut avouer que c’est bien cela qu’indique sa situa-

  1. Bulletin des sciences, année 1818, p. 28.