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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/479

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des produits qui reviennent dans les mêmes circonstances, et qui, sous ce point de vue, peuvent être et sont réellement comparables.

« Telles sont les réflexions qui me firent voir le principe des connexions engagé dans une fâcheuse association. Je ne me bornai point à l’en sortir : le mettre en première ligne eût encore été insuffisant. Je proscrivis tout-à-fait les considérations de forme et d’usage, et ne voulus pour les connexions d’autre appui que cette autre proposition de la philosophie naturelle, que tous les animaux sont faits sur un seul et même type, c’est-à-dire que je donnai pour second à ce principe ce que j’ai appelé théorie des analogues[1]. Je le déclare, ce n’est qu’après avoir

  1. M. Meckel déclare, dans la préface de son dernier ouvrage (1821), ne point partager mon sentiment sur la nouveauté et sur l’importance que j’attache à ces vues ; et, quelques pages plus loin, il les reproduit, les faisant servir à fonder son propre système de philosophie sur l’organisation. Ayant imaginé pour les exposer un langage différent du mien et mieux adapté aux formes de la métaphysique allemande, il a cru sans doute leur avoir imprimé par-là un caractère de nouveauté.

    L’organisation des animaux vertébrés peut-elle être ramenée à un type uniforme ? Telle fut la question que je posai en 1818. Énoncer alors ce sujet de recherches, c’était témoigner l’intention d’examiner, en ce qui concerne la structure des êtres vivans, l’un des points fondamentaux de la philosophie de Leibnitz. Ce vaste génie avait défini l’ordre de l’univers, la variété dans l’unité ; concentration de vues qu’il ne nous est donné de con-