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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/480

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employé un grand nombre d’années à méditer sur les parties des animaux qui sont entre elles dans

    cevoir que si nous avons nous-mêmes parcouru, du moins en partie, la série d’idées innombrables dont se compose une aussi grande pensée.

    M. Meckel, recherchant à son tour ce que d’aussi hautes spéculations auraient d’applicable à l’étude de l’organisation, adopta les vues et jusqu’au langage de l’école allemande. C’est ainsi qu’il admet deux lois principales ; l’une dite de la variété (mannichfaltigkeit), et l’autre de l’unité (einheit), qu’il nomme aussi loi de réduction. Par sa loi de variété, il veut dire que la nature tend à manifester constamment des différences ; et par sa loi de réduction, que toutes ces différences se peuvent réduire ou ramener à un type uniforme. Or c’est précisément ce que j’avais établi, et ce que j’ai fait connaître sous le nom moins ambitieux de théorie des analogues. Je ne diffère de M. Meckel que parce que j’ai jugé superflu de rappeler mon point de départ. Une formule pour exposer un fait de cette évidence était sans doute inutile : autrement, de telles lois se multiplieraient à l’infini. C’est ainsi, par exemple, que la tendance à la formation des animaux, des végétaux, s’appellerait donc loi d’animalité, de végétabilité, etc.

    Mais, de plus, cette circonstance de la variété se trouve implicitement dans ma proposition fondamentale, puisque ce n’est qu’en considérant tout ce qu’il y a d’animaux divers que je puis songer à réduire ou à ramener tant d’organisations variées à une seule générale et philosophique, à un type uniforme.

    Ma question posée en 1818 préparait donc les voies à cette solution : Le système de l’organisation animale ou l’ordre de relation des animaux peut et doit être aussi défini, la variété dans l’unité.