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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/512

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que nous avons pensé devoir s’y appliquer naturellement. Nous allons présentement reprendre toutes ces causes et les montrer comme n’étant encore que des effets, qui eux-mêmes ressortissent à une cause supérieure ; celle-ci agissant seule d’abord et étant d’une application universelle, pourvu toutefois, comme nous l’avons fait jusqu’ici, que nous nous renfermions dans les considérations des monstruosités par défaut. Mais, avant de produire la théorie que nous devons exposer, nous jetterons un coup d’œil sur ce qui a été imaginé à cet égard, sur ce qui forme aujourd’hui la croyance des physiologistes.

§ I. De la monstruosité considérée dans ses rapports avec la question de la préexistence des germes.

Remontons aux premières opinions sur les monstres, afin de comprendre celles des âges suivans qu’elles ont enfantées. Aux époques où l’homme se croit enlacé et dirigé par des esprits invisibles, les monstruosités sont l’œuvre de ces puissances surnaturelles. À chaque enfant difforme qui naissait dans Athènes ou dans Rome, les populations de ces cités si justement enorgueillies de leur suprématie intellectuelle s’entassaient dans les temples pour y conjurer la colère des dieux. Cependant la