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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/519

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Puisqu’il en est ainsi nécessairement, n’est-il pas plus convenable, au lieu de cette locution, Est quod futurus est, traduisible par, C’est déjà ce que cela deviendra plus tard, d’admettre cette autre plus précise et d’une exactitude incontestable : Ce corps existe avec telles et telles propriétés, lesquelles, l’obligeant d’entrer en relations avec plusieurs choses de son monde extérieur, le sollicitent à subir diverses métamorphoses ? Et alors qu’y a-t-il d’étonnant à ce que l’on puisse pressentir les destinées futures de ces subséquentes formations, si de telles prévisions se fondent sur la connaissance tant de premiers produits que de produits différens engagés dans des actions réciproques, déterminées et connues ?

Vous pourrez répliquer, je l’avoue, que, si l’on passe de l’exemple du ballon aux considérations mêmes de l’organisme animal, il faudra se tenir dans de très-hautes abstractions, d’où il sera impossible de descendre, c’est-à-dire qu’il faudra laisser la plupart des phénomènes sans explication. Telle sera en effet notre position. C’est que, là, les ressorts sont infiniment plus compliqués que dans l’exemple précité. Les difficultés tiennent au défaut d’exercice sur ce point, ou même à l’impuissance de notre esprit[1]. Ce qui, dans le vrai,

  1. Il viendra peut-être un jour où l’on reconnaîtra que notre ignorance des hautes fonctions de la vie tient moins encore à de