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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/537

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non plus mieux fondée à attribuer les difformités de son enfant à la violence du choc qui la renversa, étant enceinte de six mois. Ce n’est pas qu’elle n’ait eu beaucoup à souffrir de cette secousse. Nous avons vu qu’elle la ressentit vivement dans le sein maternel, et qu’elle fut obligée de garder le lit plusieurs jours de suite. Mais, si je ne me trompe, loin que cet événement ait dû pour la première fois engendrer des désordres organiques, il aura au contraire occasioné la cessation de plusieurs.

Voici comme je conçois que la chose se sera passée. Il n’est pas, suivant moi, de monstruosité, qu’elle ne soit produite dans le principe par une ou plusieurs brides placentaires, c’est-à-dire par des membranes étendues du placenta sur le fœtus. Deux brides principales paraissent avoir fourni d’abord les ordonnées des monstruosités du podencéphale, ces deux brides ayant été répandues, savoir, l’une sur la tête, et l’autre à la région des reins et des organes sexuels. La tête est restée soumise constamment à l’action des causes perturbatrices, qui l’ont privée de son développement normal ; mais il n’en aura point été ainsi de la région des reins. Il faut que la lame qui attachait le fœtus à la membrane de l’œuf ou au placenta, se soit rompue : nous en avons vu une trace manifeste ; car telle nous paraît être en effet la cicatrice que nous avons décrite page 228.