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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/538

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Cette lame de suspension, que le poids et les agitations du fœtus auront sans cesse tiraillée, et que plus d’activité chez celui-ci et plus d’essor comme développement dans les derniers momens de son existence tendaient à moins nourrir et rendaient par conséquent moins solide et moins résistante, se sera rompue prématurément pour avoir cédé à l’ébranlement intra-utérin dont Joséphine éprouva un si douloureux ressentiment, quand elle fut heurtée et renversée. Et, comme il ne se fait aucune déchirure de membranes sans hémorragie ni spasmes nerveux, j’explique de cette manière, et, je crois, très-naturellement, ce que Joséphine m’a rapporté de sa situation après sa chute, et ce que furent les souffrances qui l’accablèrent les jours suivans.

Parce que l’imagination exerce sur nos sens une très-grande influence, on veut que cette cause agisse également sur le fœtus, où n’existe cependant encore aucune faculté de perception, comme sur sa mère, c’est-à-dire que cette cause se propage dans la même raison sur un commencement d’opérations organiques s’élaborant péniblement vers un point reculé de la tige maternelle comme sur cette tige elle-même, riche d’organisation et douée des moyens les plus étendus. Une vive et subite émotion, un dégoût momentané, auraient donc plus de prise sur l’âme qu’une continuelle préoc-