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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/546

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moires du Muséum d’Histoire naturelle, tome 9, page 1, y porte pour titre : Sur les organes sexuels et sur les produits de génération des poules, dont on a suspendu la ponte en fermant leur oviductus.

Ainsi se trouve démonstrativement établi que l’on peut agir sur le développement des germes. Il suffit en effet de quelques tâtonnemens pour connaître que telle sorte de causes perturbatrices engendre telle espèce de monstruosité.

Cependant, n’ayant jusqu’à présent procédé que par des moyens généraux, mes résultats ont été des monstruosités s’appliquant à toute l’organisation, et non des monstres dans l’acception particulière de ce mot. J’avais pesé à la fois et à peu près également sur toutes les parties organiques, et non séparément sur un seul organe. Ces essais, appliqués à des mammifères, eussent produit des môles (voyez la note de la page 206), c’est-à-dire une monstruosité qui eût affecté les premières membranes du fœtus, qui eût eu pour sujet le placenta lui-même.

Ce ne fut donc qu’après ces premières tentatives que je compris que, pour obtenir des monstres de la nature de ceux qui avaient jusqu’à ce jour occupé les anatomistes, c’est-à-dire des êtres dont la difformité fût restreinte à un seul organe, il fallait procéder sur des formations régulières dans le début, parvenir à l’improviste sur ces noyaux orga-