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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/547

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niques, les blesser et sans doute dilacérer ou percer quelques enveloppes.

Ces vues devinrent pour moi un nouveau programme pour de nouvelles recherches, et je n’hésitai pas en effet à recommencer une autre série d’expériences. Il me parut qu’en secouant vivement, frappant d’une certaine façon, ou même perforant des œufs couvés depuis six, huit et dix jours, j’arriverais à procurer à leurs embryons un degré de lésion assez bien calculé pour que des êtres aussi fragiles fussent assez et point trop cependant atteints. C’est en variant de toutes les façons ces procédés que je pouvais espérer de me procurer des monstres, dans la rigoureuse acception de ce terme. J’ai commencé ces expériences trop tard, et je n’ai aucun résultat satisfaisant à citer. J’y reviendrai ; car que n’obtient-on point par une persévérance ardente et éclairée ?

Cependant ce que je venais de chercher péniblement et par voie d’expériences, je l’avais acquis déjà sans le moindre effort et par voie d’observations directes ; car ce que je souhaitais découvrir n’était autre chose que les brides placentaires que m’avait présentées l’hypérencéphale ; observation qui fut un trait de lumière pour mon esprit, et qui m’éclaira instantanément sur les conséquences d’un fait aussi important.

Le placenta est une portion vivante interposée