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répandue, chez le même monstre, tout le long et sur le milieu du tronc) ; ou bien, dis-je, ce dernier cas arrivant, serait-ce que le poids du fœtus, donnant lieu à une action de tirage, effets dont nous avons suffisamment exposé la théorie, page 211, aurait, sur les vaisseaux qui viennent former et nourrir le derme, une influence capable d’en opérer l’oblitération ? Cette cause agissant, nous ferons la même remarque que tout à l’heure : cette cause donne effectivement naissance à un organe monstrueux, qui devient ou qui est devenu tel par retardement de développement.

Quoi qu’il en soit, il n’existe pas d’autres empêchemens au développement normal d’un fœtus que les adhérences qu’il contracte avec ses membranes ambiantes ; et dans ce moment de ma discussion, je puis donner à cette pensée une autre forme et la reproduire, en disant : Il n’existe de maladies capables d’altérer la santé du fœtus que celles que ses adhérences avec ses enveloppes rendent possibles. Le fœtus est, dans celles-ci, comme le poumon dans la plèvre. Sa peau sécrète-t-elle comme à l’ordinaire, ou, ce qui exprime la même idée, les vaisseaux qui s’épanouissent dans le derme continuent-ils à donner les eaux de l’amnios ? aucune adhérence n’est possible. N’est-il aucune sécrétion ? le contraire a lieu.

Il en est tout-à-fait de même à l’égard du poumon.