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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/73

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Du frontal.

S’il est dans la destinée des os de la tête de varier

    j’ai décrit plus bas sous le nom de dérencéphale. Cette observation m’a confirmé que c’est là une pièce sui generis. Les animaux me l’avaient montrée avec ce caractère, mais non l’homme dans l’état normal. Placée chez celui-ci, plus qu’aucune autre pièce du crâne, sous l’influence du cerveau, dont elle supporte les masses et dont elle ressent toute la poussée, elle arrive à un développement si grand, que la précocité de sa soudure avec l’entosphénal en est un résultat nécessaire. Dans les animaux, au contraire, où le cerveau a moins de volume, et où cet organe exerce par conséquent moins d’empire sur les os de son entourage, elle rentre davantage dans les conditions générales de tout le système osseux. Mais enfin, dans la présente anomalie, c’est-à-dire dans un fœtus humain sans cerveau, chez lequel l’ingrassial n’est développé que tout autour du nerf optique (celui-ci conservé sain et entier où n’existe aucune trace de substance cérébelleuse), et chez lequel l’ingrassial éprouve comme une rétraction sur lui-même, il ne pouvait manquer de manifester ses qualités d’individualité, et c’est ce qu’établit en effet notre pièce figurée pl. III, no 12.

    Remarquez-en, je vous prie, les formes, et voyez que les dissimilitudes de cet osselet dans ses deux états normal et pathologique ne sont pas d’un genre absolu. Les figures 11 et 12 vous en mettent sous les yeux les deux différentes conditions. Or les mêmes lettres vous indiquent les points communs par où nos deux ingrassiaux se ressemblent : r est le front de la pièce, s sa partie postérieure, m sa gorge, formant arche de