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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/74

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d’autant plus qu’ils ont à recouvrir une surface cérébrale plus considérable, que ne devons-nous pas attendre du frontal ? On sait que d’homme à homme les degrés de l’intelligence se mesurent sur l’étendue superficielle et les saillies plus ou moins grandes de cette première pièce de la boîte cérébrale. Dans ce cas il faudrait admettre la conséquence que là où il ne reste aucune trace de l’organe matériel de la pensée, il ne reste vestige non plus de ce qui en forme l’enveloppe. Cette conclusion serait tout au plus de rigueur si le frontal n’était assujetti qu’à un seul usage ; mais nous savons que c’est aussi un os de la chambre de l’œil, et qu’il n’est pas d’orbite dont il ne forme le bord supérieur[1] : par conséquent son essence

    pont pour le trajet du nerf optique, et n l’apophyse ensiforme. C’est cette dernière portion qui s’accroît dans l’état normal, et qui est comme laminée par la pesanteur et la poussée du cerveau. Et au surplus je préviens que si la fig. 11 représente à part un ingrassial à l’état normal, ce n’est pas que j’aie réussi, sans la moindre rupture, à l’isoler du noyau sphénoïdal. (J’ai depuis, dans un fœtus plus jeune, trouvé cet os séparé.)

  1. Je ne connais pas d’exemple plus propre à donner la démonstration de cette proposition que celui du frontal des baleines franches. Je m’étais occupé dès 1807 de la détermination de leurs os crâniens, et j’ai depuis, dans mes cours, insisté sur plusieurs points de cette merveilleuse organisation. Ainsi j’ai déjà cité (Ann. du Mus., t. X, p. 364) le fait de dents réelles, de