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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/81

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portée à son maximum de développement, il ne faut pas se borner à la considérer isolément, car alors on s’expose à n’y attacher pas plus d’importance que si elle appartenait à un minimum de composition. Observer des formes et les décrire, en rechercher l’emploi, en apprécier quelques fonctions, voilà tout le cercle à parcourir dans une anatomie spéciale ; mais si cette organisation a des degrés, si vous en pouvez comparer les différentes manières d’être, si vous êtes par là conduit à distinguer les conditions essentielles et générales d’autres qui ne sont que relatives et individuelles, votre esprit est entraîné dans de profondes méditations, et sans le moindre doute il vous fait à la fin apercevoir la vraie signification des choses.

L’homme est sous un rapport une espèce isolée, sous celui du volume de son cerveau tout aussi bien que sous le rapport de la grandeur de sa boîte cérébrale. Cependant l’organisation qui le distingue de toute la création, et qui en fait un être privilégié doué de plus de facultés intellectuelles, résulte au fond de moyens semblables, des mêmes matériaux, mais qui sont portés au dernier terme de leur grandeur possible. Son cerveau est considérable, mais plus particulièrement encore ses hémisphères cérébraux : il en est de même des os du crâne proprement dit, puisque les plus volumineux sont aussi ceux qui forment la voûte de la