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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/93

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de grandeur naturelle, sont rangées par taille et échelonnées entre elles comme les âges des pièces qu’elles représentent. Il est remarquable, et l’on

    l’occipital, pl. III, fig. 3 : tel est l’objet de la plaque mise à côté, mêmes lettres, fig. 4. Que cette partie osseuse ait été d’abord un réseau fibreux, et que ses rets peu après se soient convertis en autant de membrures solides, ce point ne nous touche pas pour le moment. Ce qui est proprement l’objet de cette note, et ce que j’ai voulu rendre observable au moyen de la figure no 4, c’est la forme du tissu osseux en table, et principalement celle de ses mailles. Or il est ici visible que tous les vides sont linéaires, et qu’ils sont tous dirigés du centre à la circonférence. C’est par conséquent la disposition des rets eux-mêmes, ce à quoi on n’avait pas donné d’attention jusqu’ici, parce que ces rets portent à droite et à gauche leurs nœuds d’anastomose ; c’est, pour dernier fait à en conclure, la marche du développement même du système osseux disposé en lames.

    Ces mailles, soit qu’elles restent ouvertes durant le travail des premières formations, soit qu’elles s’obstruent pour la plupart dans un âge plus avancé, ont une grande importance physiologique ; car ou bien elles favorisent l’anastomose des deux couches d’artères et des autres rameaux entre eux, veines et nerfs répandus sur les deux surfaces des tables osseuses, ou en se fermant elles donnent sur ce point une autre direction à la circulation des fluides nourriciers.

    Tout cela se voit dans le phénomène physiologique le plus curieux que je connaisse, l’accroissement du bois des cerfs. Je l’ai décrit en 1799, dans un Mémoire ayant pour titre : Sur les prolongemens frontaux des animaux rurninans. Voyez Mémoires de la Société d’Histoire naturelle de Paris, in-4o, prairial, an 7, p. 91.