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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/16

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procès qu’après avoir tout fait pour concilier les parties. M. Honoré Clair, qui aime le jeune Paul, rend heureuse sa mère chaque fois qu’il la rencontre, en lui disant qu’on peut prédire à son fils une brillante carrière : « Paul, lui dit-il, a de l’esprit et de l’instruction ; il se permet bien de temps à autre quelques absences ; comme toute la jeunesse arlésienne, il paie son tribut d’admiration aux beautés de la ville, mais je le crois trop romanesque pour que la mauvaise compagnie ait beaucoup de charmes pour lui. Il ne dédaigne pas une partie de campagne, ni un petit voyage à Nîmes ou à Marseille, mais telle est sa facilité, assure l’indulgent M. Honoré Clair, qu’il a bientôt regagné le temps perdu. En un mot, ajoute-t-il, avant peu je me déchargerai sur lui du soin de toutes mes affaires, et mes clients n’y perdront pas. »

Quelle que soit la partialité de madame Ventairon pour son fils, à ce dernier trait elle ne peut s’empêcher de reconnaître que le maître de Paul n’a pas moins de modestie que de talent. Il est une autre satisfaction bien douce pour le cœur de madame Ventairon : toutes