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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/18

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deux à Paris. M. Honoré Clair ne lui en avait-il pas donné lui-même l’exemple ? Ne pouvait-on pas attribuer une partie de sa supériorité à la fréquentation des célèbres professeurs de la grande cité, à cet usage du monde et à cette élocution élégante qu’on n’acquiert que dans une capitale ? — Avec sa bonne mine et ses espérances d’avenir, Paul pourrait choisir sans doute une femme parmi les plus riches héritières d’Arles ; mais la mieux dotée de ces héritières pourrait-elle lui apporter une dot égale à celle de sa jeune cousine, la fille d’Odille ? Les deux sœurs avaient fait maintes fois de cette union de leurs enfants le thème favori de leur correspondance ; qui s’opposerait à la réalisation d’un pareil projet ? Rien ne prouvait qu’Odille y eût renoncé. Elle se réservait sans doute une épreuve, celle de savoir si le jeune cousin conviendrait à la jeune cousine : rien de plus juste ; c’était donc une chance à tenter avant que l’une ou l’autre mère s’engageât ailleurs. Deux motifs au moins encourageaient par conséquent madame Ventairon à envoyer Paul à Paris.