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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/245

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nuit. Les amis de Paul, témoins de toutes ces attentions, le félicitaient d’avoir été providentiellement conduit chez un docteur à la fois si habile et si complaisant. Tous ceux dont il avait donné les noms avaient été religieusement avertis de l’événement par une note écrite de la main de M. Valésien. Don Antonio de Scintilla et le général Mazade étaient accourus des premiers, et ils se montrèrent aussi les plus assidus. Don Antonio moins froid qu’il le paraissait, passa plusieurs nuits au chevet de Paul et oublia complétement son habitude paternelle de lui faire des remontrances amicales. Il venait assez souvent le visiter le soir, parce que, disait-il, une partie de sa journée était prise par les leçons qu’il s’était insensiblement laissé aller à donner dans le pensionnat pour faire plaisir à madame Duravel. Le docteur Valésien eut bientôt distingué cet ami de Paul entre tous les autres. Ils avaient ensemble des conversations fort animées sur la médecine des colonies, et Paul découvrit que sans avoir étudié dans une école ni en Espagne, ni en France, le colon philosophe ayant été pro-