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Page:Plotin - Ennéades, t. III.djvu/265

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SIXIÈME ENNÉADE.


ment ? Celui qui pâtit n’est pas davantage un mode : il pâtit plutôt dans un certain mode, ou plus simplement il pâtit de telle manière. Le mode convient plutôt à la situation et à la possession [des Péripatéticiens] ; et encore, pour la possession, on ne possède pas dans tel ou tel mode, on possède purement et simplement.

[Relation.] Si les Stoïciens ne ramenaient à un genre commun les relations aussi bien que les autres choses dont nous avons déjà parlé, il y aurait lieu d’examiner s’ils attribuent une réalité substantielle à ces manières d’être : car souvent ils ne leur en donnent aucune. Que dire enfin de ce qu’ils confondent dans un même genre les choses nouvelles et celles qui sont antérieures ? C’est là évidemment une absurdité : car il faut qu’un et deux existent avant la moitié et le double.

Quant aux philosophes qui ont professé d’autres opinions sur les êtres et les principes, qu’ils regardent les êtres comme finis ou infinis, corporels ou incorporels, ou bien corporels et incorporels à la fois, nous examinerons chacune de ces opinions séparément, en empruntant aux anciens ce qu’ils ont dit contre elles.