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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/187

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et en éliminant d’abord et des valeurs de et , ensuite et des valeurs de et , etc., on obtiendra les expressions précédentes de et , pour les probabilités de l’existence et de la non-existence de C après la ième expérience.

Maintenant, soit la probabilité que le phénomène P arrivera, sans interruption, dans une nouvelle série de expériences. Quel que soit ce nombre , la probabilité pour que cela ait lieu en vertu de la cause C, si elle était certaine, est la probabilité de l’existence de C, conclue des premières expériences. À défaut de cette cause, l’arrivée de P pourra aussi être due à d’autres causes B′1, B′2,… B′, pareilles à celles que nous avons désignées tout à l’heure par B1, B2,… B, et dont on ne pourra pas éviter entièrement l’influence. Représentons, relativement à ces causes futures, par , ce que deviennent les quantités précédentes , de sorte que soit à l’égard de B′, ce que était par rapport à B Faisons aussi

.

La probabilité de l’arrivée de P dans les expériences futures, sera , si la cause C n’existe pas. Nous en concluons donc

,

pour l’expression complète de , ou bien, en mettant pour et leurs valeurs précédentes,

.

Cela posé, ces expressions de et montrent comment la probabilité de l’existence de C, qui pouvait être très faible avant l’observation de P, a pu devenir très grande après que ce phénomène a été observé un nombre de fois peu considérable, et donner ensuite une probabilité très approchante de la certitude, à l’arrivée constante de ce phénomène dans les expériences futures. Supposons, par exemple,