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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/27

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douces illusions ! le Chevalier de Morsall devait nous rejoindre à Bude, en Hongrie : il y avait fait parvenir des fonds. Mentor du jeune Ernest, il attendait que celui-ci eût reçu les derniers ordres de son père pour passer avec lui sur mes traces. Mais l’amour calcule-t-il ? Peut-il attendre ? Peut-il voir ce qu’il aime courir un danger qu’il ne partage pas, qu’il voudrait attirer sur lui seul ? Ernest me demanda un instant, un seul instant d’entretien ; pouvais-je le refuser, prête à m’en séparer !… Je passai dans la grange, le cœur ému, plein de mes seuls regrets. J’en atteste le Ciel, l’univers entier ! tout danger disparaissait devant un intérêt si cher… et quand je vis Ernest à mes pieds, ne pouvant proférer un mot, baisant la trace de mes pas qu’il allait perdre ! L’explosion mutuelle

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