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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/316

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Relation Hiſtorique


aproché les malades de plus près.

Ces deux Hôpitaux ouverts, on y porte les malades en foule, & ils y ſont traités regulierement, & avec toutes les commodités convenables ; la Ville fournit tout ce qui eſt neceſſaire. Les Directeurs s’y ſignalent par leur zele & par leur attention, les Medecins & Chirurgiens par leur aplication & par leur exactitude. Tout concourt au ſoulagement des malades : on ne les voit plus languir dans les ruës ni dans les places publiques, ni dans les maiſons, ils y vont d’eux-mêmes aſſurés d’y trouver une retraite ſûre & toutes leurs neceſſités ; ainſi la Ville devient entierement libre & tout-à-fait ſaine. Il ne reſtoit plus qu’à procurer les mêmes ſecours aux malades qui vouloient reſter dans leurs maiſons : pour cela on diſtribuë tous les autres Medecins & Chirurgiens dans les differens quartiers de la Ville : on donne la direction de tout ce qui regarde la Medecine à Mr. Chycoineau ; elle lui étoit duë par ſon rang & par ſon merite : & l’inſpection de la Chirurgie à Mrs. Souliers & Nelatton a qui s’en acquitte-