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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/124

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XVI


Paris, 4 octobre 1840.


Ma très chère maman,

Quel plaisir ! Je viens de me procurer une grande et ample feuille de papier, qui va me permettre de m’entretenir à loisir avec vous. Je m’y prends un peu tôt, même avant l’époque que vous m’aviez fixée, et à laquelle je vous promets d’être fidèle pour ma part mais j’ai cette fois une raison spéciale. La semaine qui commence sera presque entièrement occupée par la retraite, en sorte que je ne pourrais vous écrire qu’aujourd’hui en huit, tout au plus. Ce serait trop retarder, et quoique je désirasse bien vous donner les détails de notre