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Page:Renaud - Recueil intime, 1881.djvu/111

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Ténèbres intérieures




OH ! dans un cœur muet concentrer un désir !
On a chassé de soi les choses du plaisir,
Et l’on vit, se masquant de froideur ironique,
Mais serrant après soi l’invisible tunique
Dont on frissonne, ainsi qu’au toucher des fers chauds.
Ivresse de cacher ses espoirs les plus hauts !
La curiosité venimeuse qui guette,
Ne sait où vous frapper, va plus loin, et se jette
Sur la banalité des cœurs bruyants. Soudain
La vision d’amour, si longtemps songe vain,