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Page:Renaud - Recueil intime, 1881.djvu/64

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Un Lis




Les roses, je les hais, les insolentes roses
Qui du plaisir facile et changeant sont écloses,
Les roses dont l’envie est d’aller à chacun
Montrer leur coloris et livrer leur parfum,
Les roses pour qui rien n’est plus beau que la terre,
Les roses sans douleur, sans rêve et sans mystère.
Quelquefois j’ai voulu m’en couronner, pensant,
Pour endormir le cœur, leur baume tout puissant ;
Mais mon cœur brûlait trop, les roses en sont mortes,