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Page:Renaud - Recueil intime, 1881.djvu/66

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La Charité au Désert




J’ai lu, je ne sais où, qu’un Français en Afrique,
Errant au plus profond d’un pays chimérique
Qui ne porte aucun nom sur la carte, n’étant
Qu’une immense fournaise où du sable s’étend,
Les pieds brûlés à vif, le corps en proie aux fièvres,
Sans rien à boire avec de la soif plein les lèvres,
Se traîna sur un peu de gazon roux, et là,
Des plis de son manteau, pour mourir, se voila.
Par moments, son pays, ses vains travaux, sa mère