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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/226

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D I A L O G V EI I.

ſeulemẽt pour auoir attenté. Reſ‍te donc pour vn principe conſenty & indubitable par toutes les nations de la terre, & par toutes loix diuines & humaines. Que vne telle conſpiration eſ‍t digne de plus de morts & ſupplices que le coulpable ne ſcauroit ſouffrir : & par conſequent ſenſuit que la punition n’eſ‍t pas moins iuſ‍te & honeſ‍te, qu’elle eſ‍t vtile & profitable.

L’hi. Ie t’accorde cela ſimplement : Mais auſsi il faut que tu me confeſ‍ſes, par l’aduis de Ciceron meſmes ,que ſi l’on propoſe deux honneſ‍tes & deux vtiles, quand & quand qu’il faut prendre le plus vtile, le plus honneſ‍te & mieux ſeant.

Le pol. Ie l’auouë.

L’hi. Il y a plus : C’eſ‍t qu’en toutes choſes & ſurtout en tous iugemens, on traite premier des perſonnes, apres l’on traite de leur fait, ie dis notamment des perſonnes du iuge & de l’accuſé.

Le pol. Ie le confeſ‍ſe, mais que s’enſuyura-il pour tant ?

L’hi. C’eſ‍t que ſi nous conſiderons les qualitez de la perſonne de la royne d’Eſcoſ‍ſe, nous trouuerõs pour la premiere, quelle eſ‍t maiſ‍treſ‍ſe de ſõ Royaume, de pareille puiſ‍ſance que la royne d’Angleterre n’eſ‍t ſubiec‍te, inferieure ny iuſ‍ticiable. Qui es tu donc, dit l’Eſcriture, qui iuges le ſeruiteur d’autruy : Dieu a, comme auec vn cordeau, departy la terre entre les hommes, qui taſche de l’outrepaſ‍ſer, contreuient au dixième commandement perpetuel & inuiolable. Et d’aller reſuſciter quelques vieux droits de ſouueraineté, que l’Angleterre

pretend deſ‍ſus l’Eſcoſ‍ſe, & en vouloir vſer

pour