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Page:Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome XXXI, 1891.djvu/227

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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Rivista di Filosofia scientifica.

(Décembre 1889 — Marzo 1890.)

E. Morselli et E. Tanzi. Contribution expérimentale à la physiopsychologie de l’hypnotisme (avec 13 figures). — Conclusion générale de ces recherches : Les changements circulatoires et respiratoires survenant dans l’hypnose sont dus à la suggestion, ou ont pour précédent une modification, le plus souvent de caractère psychique, de l’activité cérébrale. En d’autres mots, ces changements représentent un des mouvements équivalents centrifuges de l’activité réflexe du système nerveux. Les fonctions mentales agissent, en réalité, comme régulatrices suprêmes et constantes de tout le processus nerveux, puisque là même où il s’agit de réactions purement automatiques et inconscientes, et pour cela soustraites à l’influence directe de l’activité psychique, et pourtant toujours en dépendance de cette même activité, quand elle vient tout à coup à manquer, ces réactions sont rendues possibles ou prennent un aspect spécial. — Le fait qu’aux états léthargique, cataleptique et somnambulique correspondent non seulement de spéciales manifestations psychiques et motrices et un spécial déterminisme expérimental, et de spéciales traces du pouls et de la respiration, n’empêche pas que l’entière phénoménologie de tels états puisse se reproduire aussi avec la suggestion, et que la suggestion ne soit son vrai facteur déterminant. — Les puissantes modifications qui surviennent dans le rythme respiratoire et artériel par l’œuvre d’une suggestion, en dehors de toute excitation mécanique et sensorielle, au sens étroit, démontrent que dans le cerveau de l’hypnotisé la suggestion se grave en traces profondes et avec toute l’intensité, non plus des simples représentations Imaginatives ou mémorielles, mais des représentations actuelles qui nous montrent des faits réels et étonnants, de l’existence desquels nous ne pouvons douter. — Tout cela apporte de nouveaux arguments en faveur de l’école de Nancy, d’après laquelle les phénomènes hypnotiques doivent être ramenés plus étroitement dans les limites de la psychologie. La névrose hystérique : 1o n’est pas absolument la seule cause prédisposante de l’état hypnotique ; 2o aux phénomènes typiques de l’hypnose qui sont exclusivement psychiques, elle