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Page:Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome XXXI, 1891.djvu/229

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revue des périodiques étrangers

faits d’où dérive cette conception sont produits de la biologie, de la psychologie et de la sociologie, et c’est pourquoi la pédagogie ne peut s’élever au rang de science, si elle est mise à part de la physio-psychologie et de la sociologie. C’est pourquoi maintenant seulement, après les théories et les analyses fournies par les penseurs comme Spencer, Bain, Angiulli, De Dominicis, Sully, Ribot, Perez, et autres psychologues et pédagogues aux doctrines scientifiques, on pourra établir les lois scientifiques de l’éducation, pour l’accroissement du bien humain.

Principaux articles et comptes rendus : F. Gabotto. L’épicuréisme dans la vie au xive siècle. — G. Tarozzi. J. M. Guyau et le naturalisme contemporain ; l’art selon Guyau ; la morale et la religion suivant le même ; deux excellents articles dignes de notre philosophe regretté. — A. Alberti. Sur les relations entre le poids atomique et l’office physiologique des éléments chimiques ; analyse du livre de F. Lagrange : Physiologie des exercices du corps, du Précis d’histoire juive (B. Labanca).


Rivista italiana di Filosofia.

(Marzo-Agosto 1890.)

A. Nagy. Sur les récentes questions concernant les dimensions de l’espace. — Il est possible qu’il y ait une quatrième dimension. En elle se cache peut-être ce qui actuellement nous semble la quintessence des choses, peut-être aussi une forme explicite des esprits, en un mot, une cause que nous croyons inconnaissable, et dont les effets se projettent, comme d’un fonds mystérieux, dans notre monde sensible. Alors les médiums seraient les vrais clairvoyants ; et nous serions par rapport à eux comme ces aveugles opérés, qui perçoivent seulement des surfaces, et auxquels le monde apparaît comme un tableau continu, émaillé de couleurs changeantes, mais qui arrivent peu à peu à découvrir la troisième dimension, et coordonnent leurs sensations sur une plus vaste échelle. Ainsi nous, en tâtant un objet, nous croyons, outre la surface, sentir aussi le volume ; mais il semble qu’il y ait quelque chose d’impalpable, d’éthéré, ce que nous appelons qualité intime de la nature, qui échappe à nos sens trop grossiers.

R, Benzoni. Récentes solutions du problème de la connaissance. II. — Comment s’accomplit l’opposition, commencée déjà dès le premier moment de la connaissance, entre sujet et objet ? La méthode génético-empirique doit, dans cette recherche, se compléter de la méthode critico-téléologique. La première nous donne les conditions empiriques du fait, la seconde doit nous donner la justification logique du fait même. Wundt et Hartmann ont appliqué cette méthode avec des vues diverses. Le contenu de la perception est-il phénomène ou noumène ? À l’examen de la perception, à la détermination de la valeur de son contenu, se