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Page:Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome XXXI, 1891.djvu/231

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revue des périodiques étrangers

service à la civilisation nouvelle. Ce caractère de la philosophie a sa démonstration dans l’histoire, qui est le mouvement complexe et comme isochrone de la pensée collective.

A. Angiulli. L’école dans l’histoire de la civilisation et l’éducation infantile. — Deux articles posthumes d’Angiulli, qui se recommandent doublement, par le nom de l’auteur et par leur valeur intrinsèque.

De Marinis. Nature et objet de la sociologie. — L’objet de la sociologie est la recherche de la genèse et de l’évolution du fait social. Elle étudie les lois statiques et dynamiques de la vie sociale dès sa première apparition. C’est pourquoi dans son champ entre aussi l’étude des sociétés animales. Elle est une science fondamentale et synthétique, de laquelle partent et à laquelle enfin se ramènent les sciences sociales spéciales, qui seulement par la constitution de la sociologie acquièrent un caractère scientifique et une connexion logique. D’où il suit que la sociologie n’est pas une science concrète, mais une science abstraite, ce mot étant pris dans le sens que lui donne Comte. Comme elle n’est pas une pure science de dérivation et d’application, elle exige, pour sa méthode, l’observation directe et ses conditions spéciales.

Principaux articles et comptes rendus : G. Marchesini. Deux hypothèses sur les suggestions mentales. — A. Colozza. Premier développement de l’art du dessin dans l’espèce humaine et dans l’individu. — A. de Bella. Évolution inorganique, organique et superorganique. — De Marinis. Le monisme, discussion des idées de Pozzo di Mombello.


La Nuova Filosofia, Rivista intemazionale di scienze, letteratura e polltica.

(Agosto 1890, 1er n°.)

Cette nouvelle revue (Andréa Torre directeur, Napoli) se proposa de réunir les résultats des études multiples des divers centres européens et américains. Elle veut répondre aux exigences et à la direction des temps nouveaux. Elle indiquera, sur la base d’une intégration expérimentale, la nature et la raison du nouveau contenu dans lequel se refont le savoir et la conscience, l’éducation et la civilisation, toute la vie et tout l’homme.

Signalons un article d’Ardigo : La sensation et sa cognoscibilité ; une analyse par A. Torre du livre de M. G. Alaux sur le Problème religieux au xixe siècle ; une analyse par G. Fioretti du livre de Lombroso et Laschi : Le délit politique et la révolution par rapport au droit, à l’anthropologie criminelle et aux sciences de gouvernement.