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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/129

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du Chev. Grandisson.

pas plus que vous, je ne vous dissimulerai pas que ce seroit m’épargner quelque peine…

Ah ! prenez garde, Mademoiselle, prenez garde vraiment de donner trop d’avantage à un pauvre Malheureux, qui entreprendroit le tour du monde, sur la moindre apparence de pouvoir vous obliger. Mais vous ne dites rien de Sir Hargrave & de votre nouveau Frere ? Pardon, Mademoiselle, si je suis assez effrayé par ces rampans, ces insinuans personnages, qui vous attaquent du côté de la compassion, pour insister sur quelque assurance. Eh quoi ? Mademoiselle, ne pouvez-vous me la donner avec vos précautions ordinaires ? Ne puis-je l’obtenir à titre de Voisin & d’ancien Ami ? Car il n’est pas question ici d’amour.

Eh bien, Mr Greville, en qualité de Voisine & d’ancienne Amie, autant que pour l’intérêt de votre propre commodité, qui ne vous permettoit pas trop de venir à Londres, je vous conseille de retourner en Province.

Avec quelle délicatesse, Mademoiselle, vous m’avez conduit à votre but ! Vous devez me remercier au moins de vous en avoir donné l’occasion. Mais la condition, s’il vous plaît, la condition ; si je reçois l’avis d’une si bonne Voisine.

Je ne la refuse pas, Monsieur, & je vous déclare avec la derniere sincérité, comme au Voisin, comme à l’ancien Ami de ma