Aller au contenu

Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui soient jamais sortis de la Presse.

Si l’on me demande pourquoi j’ai pris tant de peine à réformer l’ouvrage d’autrui, lorsqu’avec moins de fatigue, j’en aurois pu donner un nouveau dans le même genre, je satisfais à cette question par deux réponses. La premiere est qu’il m’en a paru digne ; & qu’y retrouvant le génie de l’Auteur, avec la plupart des autres qualités qui lui ont fait une réputation distinguée, je n’ai pas cru mon tems mal employé à faire pour son Grandisson, ce que j’ai fait assez heureusement pour sa Clarisse.

Ma seconde réponse passera, si l’on veut, pour un caprice d’Artiste, qui veut faire des essais dans un genre qu’il a long-tems exercé. Après avoir vérifié, plus d’une fois, que les grandes sources de l’intérêt sont dans le Tragique, j’ai voulu tenter si, sans remuer l’ame avec tant de force, on ne pouvoit pas l’atta-