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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/238

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Histoire

la vue de faire éclater les prétentions qu’il a sur moi. Je serois extrêmement affligée d’être l’occasion de quelque nouvel évenement ; d’autant plus que jusqu’à présent j’ai lieu de croire qu’une avanture si choquante ne s’est pas malheureusement terminée. Que l’odieux Personnage demeure tranquille, & content, s’il le veut, de lui-même. L’unique satisfaction que je désire, est de ne le revoir jamais.

Mr Reves vous envoye, sous mon enveloppe, une Lettre de mon Libérateur, qui porte son explication avec elle. Adieu ma très-chere Lucie.

LETTRE XXII.

M. Grandisson à M. Reves.

à Cantorbery, 22. Février.

Je reçois à ce moment, Monsieur, une fort longue Lettre de votre malheureux Wilson, qu’il m’adresse, dit-il, plutôt qu’à vous, parce qu’il appréhende que vous ne lui pardonniez jamais, & qu’il espere de moi, qu’en faveur de son repentir, qui lui paroît bien prouvé par sa confession volontaire, je m’efforcerai de vous engager à ne le pas commettre avec la Justice. Je ne prétens point juger de sa bonne foi. Cependant ses aveux paroissent