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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/317

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du Chev. Grandisson.

demande pardon à la plus aimable de toutes les femmes, en reconnoissant qu’il ne le mérite point, si Miss Byron a la bonté de l’accorder. Le plus brave des hommes peut fléchir sans honte le genou devant une femme, après avoir eu le malheur de l’outrager.

M. B. Juste Ciel !… Souhaitez-vous, Sir Charles, que cela soit écrit ?

Sir Ch. Je l’exige même ; & si Sir Hargrave a dans l’ame quelque étincelle du véritable honneur, il embrassera volontiers l’occasion d’en suivre les mouvemens. Écrivez, Monsieur, que la confusion & la douleur sont la seule satisfaction qui puisse expier un mal commis.

Je certifie que cette relation est fidelle. À Londres, dans le cabinet de Sir Charles Grandisson, le 27 de Février.

Henri Cotes.

Votre cœur ne sent-il rien, ma chere Lucie, à présent que vous avez fait cette lecture ? & ne voyez-vous pas briller l’admiration sur le visage de tous ceux qui vous écoutent ? De grace, regardez-y. Cependant vous aimiez déja tous cet excellent homme. Et vous êtes tous persuadés que je l’aimois aussi. Hé bien, vous en penserez ce qu’il vous plaira. Mais je ne vois rien à redouter avec un homme vertueux.

Vous vous figurez que je n’ai pu me défendre d’un peu d’agitation, lorsque je suis arrivée à la question de M. Bagenhall ; si Sir