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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/332

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Histoire

LETTRE XXXII.

Miss Byron, à Miss Selby.

Jeudi au soir, 2 de Mars.

Et d’où croyez-vous que soient venues les réserves de M. Reves ? D’un incident qui m’auroit fort allarmée. Je lui suis très-obligée de m’avoir épargné ce tourment, quoique l’incertitude m’en ait causé beaucoup d’autres. Lisez tout ce que je viens d’apprendre.

Je vous ai dit que l’Étranger, qui avoit fait demander Sir Charles, étoit M. Bagenhall, & que Sir Charles avoit fait appeler M. Reves, qui étoit revenu avec des apparences dont je n’avois pas été satisfaite. C’est de M. Reves même, que je tiens d’abord tout ce qui s’est passé sous ses yeux.

Sir Charles le prit un peu à l’écart. Ce malheureux homme, je parle de Sir Hargrave, lui dit-il, semble chercher un prétexte pour digérer un traitement dont il se croit trop humilié. Il faut accorder quelque chose à sa situation. Vous allez entendre ce qu’il me fait proposer. Mais que personne, je vous prie, n’en soit informé, jusqu’au dénouement. Ce jour est consacré au plaisir. Vous, M. Reves, qui êtes déja dans le secret, vous pouvez répondre ici pour votre chere Cousine.