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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/333

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du Chev. Grandisson.

Il le conduisit vers M. Bagenhall. Voilà M. Reves, dit-il à l’autre ; & se tournant vers mon Cousin, Monsieur, continua-t-il, entre plusieurs demandes auxquelles je ne puis consentir, mais dont il est inutile de vous informer, parce qu’elle ne regardent que moi, Sir Hargrave insiste sur la liberté de voir Miss Byron. Il donne pour raison, qu’elle est absolument libre. L’est-elle ? Monsieur.

Mon Cousin répondit qu’il osoit assurer que je l’étois ; & M. Bagenhall ayant nommé M. Greville, M. Orme, & quelques autres, il protesta non seulement que je n’avois jamais prêté l’oreille à leurs offres, mais que rien ne m’étoit plus à charge que leurs importunités.

Il n’est pas surprenant, reprit civilement Sir Charles, que Miss Byron ait un grand nombre d’admirateurs ; mais le Chevalier Pollexfen bâtit des espérances sur la certitude de sa liberté ; il fait plaider pour lui ses souffrances, ses honorables intentions, dans le tems même qu’il s’est flatté de la vaincre par des mesures si violentes ; il en appelle à elle-même, pour ce qu’il nomme la pureté de sa conduite pendant qu’elle étoit entre ses mains ; il offre des conditions sans bornes ; n’y a-t-il aucune apparence que Miss Byron…

Non, non, interrompit mon Cousin ; absolument aucune. Quoi ! M. Reves ! lui dit Bagenhall ; pas même pour sauver la