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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/382

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Histoire

sûre d’une chose, c’est que mes facultés intellectuelles sont affoiblies. Miss Grandisson m’a dit qu’à Colnebroke mes agitations d’esprit avoient été jusqu’au délire, & que le Médecin qu’on fit appeler avoit tremblé pour ma tête. Si je me laissois engager dans une passion sans espoir, il ne faudroit pas d’autre preuve que ma raison a souffert.

Adieu, chere Lucie. Quelle Lettre je viens d’écrire ! Les dernieres lignes suffiront seules pour faire connoître que j’ai le cœur & la tête affoiblie.

LETTRE XXXV.

Miss Byron à Miss Selby.

Samedi 4 Mars.

Sir Hargrave Pollexfen est venu voir ce matin M. Reves, ou lui a déclaré du moins que cette visite étoit pour lui ; mais étant malheureusement en bas, je n’ai pu me dispenser, sans impolitesse, d’entendre ce qu’il avoit à dire.

Il a proposé d’aller au Château de Selby pour implorer le pardon de toute ma famille, mais les objections de M. Reves lui ont fait perdre cette pensée. Il n’a cherché, s’il faut l’en croire, à me voir chez Mylady Williams, que dans la vue de s’attacher