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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/396

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Histoire

son badinage. Mais après avoir déclaré qu’une heure de conversation par semaine avec Sir Charles & ses Sœurs, (des Sœurs ne sont pas inutiles dans un commencement d’amour) vous paroîtroit préférable à bien des avantages pour lesquels vous n’avez pas toujours eu le même dégoût ; après nous avoir écrit, ma chere, que tout humiliant qu’est le terme de pitié, vous préféreriez la sienne à l’amour de tout autre homme ; en vérité, je ne vois point d’où peut venir tant d’embarras à vous expliquer. Pardon, chere Niéce.

Je viens de lire la Lettre qui accompagne celle-ci. Si j’avois prévu qu’elle dût être si longue, je me serois moins étendue dans la mienne. Ce que ma Mere vous écrit est digne d’elle. Nous y souscrivons tous. Cependant nous attendons votre réponse pour nous déterminer sur celle que je dois faire à la Comtesse. Si vous aimez, n’ayez pas honte de nous en faire l’aveu : l’homme est Sir Charles Grandisson.

Recevez les bénédictions de toute la famille, & particuliérement, mon cher amour, celle de votre affectionnée

Marianne Selby.