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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/317

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du Chev. Grandisson.

LETTRE LXXVI.

Le Chevalier Grandisson, au même.

Boulogne, 7 & 18 juillet.

Il étoit nuit, lorsque j’arrivai hier en cette Ville. Je fis faire, sur le champ, mes complimens à la Famille. Ce matin, je me suis rendu au Palais della Porretta, & je suis allé droit à l’appartement du Seigneur Jeronimo. Il se disposoit à se lever, pour me recevoir debout, & me faire partager la joie de cet heureux changement. J’ai reçu les plus tendres marques de son affection. Tout le monde, m’a-t-il dit, commençoit à reprendre du courage & de la santé.

Camille, paroissant bientôt, m’a félicité de mon retour, de la part de sa jeune Maîtresse, & m’a dit, que dans un quart d’heure, elle seroit prête à recevoir ma visite. Miracle ! Miracle ! s’est écriée cette bonne Femme. Vous ne verrez ici que de la joie & de l’espérance. En sortant, elle m’a dit à l’oreille ; ma Maîtresse prend une robe de couleur, pour vous recevoir. Elle ne paroîtra plus devant vous en habit noir. Vous touchez au terme ; car le Général a marqué à son Pere, qu’il donne absolument les mains au choix de sa Sœur.

Le Prélat est entré. Soyez mille fois le bien-venu à Boulogne, m’a-t-il dit affec-