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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/325

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du Chev. Grandisson.

Telle peut être votre opinion : mais la dette n’en a que plus de force pour nous.

Jugez, cher Docteur, si je n’étois pas comme forcé d’expliquer cette ouverture en ma faveur. Cependant, quand la chere Clémentine auroit été sans Parens, quand elle n’auroit dépendu que d’elle-même, je ne pouvois la croire assez bien rétablie, pour se déterminer d’elle-même dans une situation si délicate. Ainsi, quoique toute sa Famille m’eut déclaré, qu’on ne se conduiroit que par ses propres desirs, l’honneur me permettoit-il de prendre avantage, du noble sentiment de reconnoissance, dont je la voyois remplie ?

Si vous supposez, Mademoiselle, ai-je répondu, que votre Famille m’ait des obligations, qu’il lui soit difficile de reconnoître, le retour doit être un Acte de Famille. Permettez que je m’en rapporte à votre Pere, à votre Mere, à vos Freres, & à vous-même. Ce que vous déterminerez ensemble aura sûrement ma parfaite approbation.

Après quelques momens de silence ; oui, Monsieur, je crois que vous le prenez fort bien. Mais, voici ma difficulté : la récompense est impossible. Je ne puis vous récompenser. Malheureusement, le sujet commence à passer mes forces. J’ai de hautes idées, Monsieur, de ce que je dois au Ciel, à mes Parens, à vous… & j’ai commencé à jetter par écrit tout ce qui m’est venu sur cet im-